Surplombant l’escarpement d’Eardley, le Belvédère Champlain offre un point de vue très recherché du Parc de la Gatineau, et est le berceau de moultes idylles amoureuses. Cette blonde forte à grande buvabilité offre des notes fruitées et épicées.
Au niveau géographique, le Belvédère Champlain est la ligne de démarcation entre le Bouclier canadien et les basses terres du Saint-Laurent. Bien sise dans les Collines-de-l ’Outaouais et ses dénivelés, il offre un magnifique point de vue sur le paysage plat du Pontiac et sur la rivière des Outaouais
La montée vers le Belvédère Champlain est une randonnée fortement prisée des cyclistes. D’une longueur de 37,1 km aller-retour en partant du stationnement P3, elle présente un dénivelé positif de 623 mètres posant un solide défi à l’ascension, mais aussi au retour puisque les vitesses atteintes rendent dangereuses la moindre fausse manœuvre.
Randonnée prisée des motocyclistes qui affectionnent les routes sinueuses et y apprécient la vue majestueuse à l’arrivée permettant une pause presque méditative, l’endroit fût aussi le théâtre de maintes courses de rues clandestines. Historiquement on y entendait, au loin, la nuit, le rugissement des sportives qui s’affrontaient. C’est la raison pour laquelle il n’est désormais plus possible d’accéder au Belvédère de nuit.
Cette fermeture nocturne accentue la nostalgie des amants des premiers rendez-vous, ces gens qui amenèrent leur nouvelle conquête vers les hauts sommets pour profiter d’une nuit étoilée dans le majestueux décor et y nouer les liens d’une proximité romantique. On peut encore y profiter d’un poétique coucher de soleil, mais on n’a plus la possibilité de profiter de l’intimité de la nuit qui offrait une ambiance discrète où seule la lune savait l’endroit où se dirigeait les balbutiements des premiers baisers.
C’est dans un esprit sportif, d’aventure et de romantisme passionné qu’est née la Triple du Belvédère. Nos Maître Brasseur et Sommelier ayant fait leurs premières découvertes avec les bières belges à l’époque où chaque bière de microbrasserie était pour le grand public une bière de Robert Charlebois, le choix s’imposait. C’est également un des premiers styles que Dominique a brassé dans le sous-sol de papa et maman. De plus, c’est en Belgique qu’il a complété sa formation de brasseur. Tout comme le Belvédère, cette bière provient d’un style qui est empreint de souvenirs nostalgiques. D’une blondeur légèrement orangée, elle est surmontée d’une mousse bien nourrie offrant des effluves d’alcool, de poivre, de fruits, de cannelle avec des petites pointes de girofles. Bien qu’aucune épice, ni fruit y sont ajoutés, ces notes nous proviennent de la levure et du miel dont il est fabriqué. En bouche, elle est étonnamment facile à boire, avec l’harmonie des saveurs, l’effervescence, la rondeur de la bière équilibrée par une amertume bien sentie. Sa finale s’attarde longuement en profilant fruits et épices délicatement campés dans un subtil goût de miel.
L’utilisation du miel dans cette triple a été initiée par la volonté d’utiliser des ingrédients à 100% québécois. Dans une triple il y a une bonne dose de sucre simple, contribuant à la production d’alcool tout en maintenant une grande buvabilité. Une bière de ce degré d’alcool 100% malt serait plus lourde et syrupeuse. Nous produisons certes des sucres simples au Québec, mais avec des betteraves de l’Alberta. Il restait donc miel et sirop d’érable. Pour la délicatesse du produit, il va sans dire que l’on a choisi le miel et c’est avec un producteur la région, Bee Api de Val-des-Monts que nous avons décidé de travailler. La base de malt est un mélange de malt pilsner traditionnel et moderne et d’une pointe de M2 de Innomalt à Sherbrooke. Le tout est amérisé au houblon Magnum de Houblonnière Lupuline à l’Ile-aux-allumettes et aromatisé au houblon Saaz de Houblons des Jarrets-Noirs de la Beauce. Un peu de magie lie le tout dans une délicieuse fermentations des levures du Labo Solution Brassicole de La Pocatière.